🦝 Juste La Fin Du Monde Oral Bac

JUSTELA FIN DU MONDE, Jean-Luc Lagarce Lectures linéaires : 1. Prologue, Du début à « avec soin et précision ». 2. Première partie, scène 3, De « Je ne pars pas » à « n’ose pas jeter ». Crise personnelle, crise familiale Lectures linéaires : 3. Bernard-Marie Koltès, Roberto Zuco, scène 2, 1990 Extrait : le meurtre de la mère Bacfrançais 2022, des clés pour l’oral : en complément de la vidéo de Jenna, voici les éléments principaux de l’œuvre étudiée. Objet d’étude : Le théâtre du XVII e siècle au XXI e siècle. L’Île des esclaves, pièce de théâtre créée par Marivaux, est jouée pour la première fois le 5 mars 1725 sur les planches de l’Hôtel de Bourgogne, à Paris. Justela fin du monde - Avec la parcours "Crise personnelle, crise familiale" de Jean-Luc Lagarce - Collection Une oeuvre, un parcours - Livraison gratuite à 0,01€ dès 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est là Enadaptant “Juste la fin du monde”, Xavier Dolan réussit le tour de force d’adapter au cinéma le style du dramaturge Jean-Luc Lagarce et de montrer combien ne rien dire, c’est agir aussi. Voicila dissertation qu'il te faut! dissertation sur la pièce de théâtre "Juste la fin du monde" de Jean luc lagarce de 1990. Pour le bac de français. Voici le sujet : Dans quelle mesure la pièce de Lagarce vous semble-t-elle mettre en scène une crise familiale? Dissertation de 2404 mots, beaucoup développée avec plusieurs citations de l'oeuvre. Juste la fin du monde est une pièce intimiste et une tragédie de portée universelle qui soulève, de façon pudique et discrète, des questions aussi lourdes que celles de l’impossible communication entre les êtres les plus proches () ». En quoi cette citation éclaire-t-elle votre lecture de l’oeuvre Juste la fin du monde ? 4. Quest-ce qui se passera. Imprévisible. Et pourtant, ce n’est qu’un déjeuner en famille. C’est pas la fin du monde. » Sa soeur Suzanne lui reproche de n’avoir pas pris le temps d’écrire, lui qui, justement, est écrivain. La scène se passe « un dimanche ou bien encore durant près d’une année entière ». SUZANNE. p>Bien préparer le Bac. Comprendre les enjeux de la pièce et du parcours "Crise personnelle, crise familiale". 1 Histoire littéraire : Le théâtre contemporain, entre renouvellements de la scène et nouveaux langages dramatiques 2 Jean-Luc Lagarce et son temps 3 Entrer dans Juste la fin du monde 4 Les mots importants de Juste la fin du monde (dire ; abandon ; mv0O0. Xavier Dolan Année de création 2016 En s’emparant de la pièce de Jean-Luc Lagarce, Xavier Dolan a considérablement élargi son audience, par le biais du cinéma, d’abord, média plus populaire que le théâtre, mais aussi par la réécriture des dialogues. S’il en a gardé la trame et certaines répliques, il a donné à la langue un registre plus populaire ou familier. De plus, certains choix de distribution ou de mises en scène ont également impacté le sens de la pièce le film suggère ainsi que, malgré le silence de Louis, Catherine et peut-être même Antoine ont compris ce qu’il était venu dire. Comment le film accentue-t-il la tension autour des personnages et de leurs émotions ? Quels procédés cinématographiques sont ici à l’œuvre pour développer l’implicite du texte original ? Quelle dimension de celui-ci le film a-t-il déployée ? Pistes pédagogiques sur le spectacle Connectez-vous sur éduthèque pour accéder à ce contenu Remerciements Générique Réalisation de Xavier Dolan Film sorti en salle, en France, le 21 septembre 2016 Distribution Nathalie Baye la Mère, Vincent Cassel Antoine, Gaspard Ulliel Louis, Léa Seydoux Suzanne, Marion Cotillard Catherine Scénario Xavier Dolan Direction artistique Colombe Raby Décors Colombe Raby Photographie André Turpin Son François Grenon Montage Xavier Dolan Musique Gabriel Yared Production Sylvain Corbeil, Xavier Dolan, Nancy Grant et Nathanaël Karmitz Suite En lien avec cette mise en scène Théâtre et cinéma Dès que le cinéma a entrevu la possibilité de raconter des histoires, de les mettre en scène, il s'est tourné vers le modèle du théâtre et vers le tournage en studio qui lui en restituait les conditions matérielles. Le cinéma a beaucoup pris au théâtre, en s'appropriant à son contact diverses composantes comme le jeu des acteurs, le décor, la scénographie, le dialogue, la dramaturgie, et en les adaptant à ses propres moyens d'expression. La construction des premières salles de cinéma prolonge l'architecture du théâtre... Juste la fin du monde sur Présentation du fim et du scénario, distribution complète, vidéos, documents numérisés, critiques. Bouton fermeture pop in Connectez-vous sur éduthèque Avant de poursuivre votre navigation sur ce site, vous allez être redirigé vers le site éduthèque pour finaliser la connexion. Vous êtes enseignant ! En vous connectant sur éduthèque, vous allez pouvoir accéder aux contenus de Théâtre en acte extraits vidéo, photographies, interviews des auteurs, des metteurs en scène, des comédiens, reportages, dossiers de presse, documents d’archives… Pistes pédagogiques Accédez à des accompagnements pour découvrir l’auteur, étudier le texte, analyser des spectacles et comparer des mises en scène. Utilisez directement ces activités en classe avec vos élèves en leur communiquant votre compte classe éduthèque. Mises en scène comparées Comparez différents partis pris de mises en scène de référence, récentes et historiques, à travers des extraits vidéo. Credit Photo Unsplash Kourosh Qaffari Résumé de l'oeuvre Personnages principaux Thèmes abordés dans l'oeuvre Résumé de l'oeuvre Louis, 34 ans, sait qu'il va bientôt mourir. Il décide de retrouver sa famille, à laquelle il n'a pas rendu visite depuis douze ans, pour leur annoncer la terrible nouvelle. Néanmoins, une fois dans sa famille, les choses ne se passent pas comme il l'avait espéré. Dans la première partie du texte, les différents membres de la famille s'adressent mutuellement de nombreux reproches. La mère lui reproche de ne pas lui avoir rendu visite plus tôt. Suzanne lui reproche de ne pas l'avoir prévenue de sa visite. L'atmosphère est très conflictuelle et finalement, Louis décide de partir sans avoir révélé à ses proches la raison principale de sa visite. Dans la deuxième partie du texte, les tensions sont loin de s'apaiser. Le frère et la soeur se disputent pour savoir qui raccompagnera Antoine à la gare. Chacun émet des reproches aux autres, faisant parfois référence au passé, au temps de leur enfance. Antoine, par exemple, reproche à Louis son attitude d'enfant sans cesse en quête d'amour auprès de sa maman. Catherine indique qu'Antoine est brutal, ce qui déclenche une colère très importante d'Antoine, tournée vers Louis. L'épilogue de l'oeuvre se déroule après la mort de Louis. Celui-ci regrette de ne pas avoir poussé "un grand et beau cri". Personnages principaux Louis, 34 ans, est le personnage principal. La mère a 61 ans, mais n'est pas dotée d'un prénom. Suzanne, la soeur de Louis, a 23 ans. Antoine, son frère cadet, a 32 ans, et est marié avec Catherine 32 ans également. Thèmes abordés dans l'oeuvre Les principaux thèmes abordés dans "Juste la fin du monde" sont les suivants - Le jugement émis par la famille le vocabulaire employé est fortement connoté autour du jugement, du vocabulaire juridique, du tribunal. Louis est accablé de reproches pour s'être absenté pendant douze longues années, et sa famille le juge très durement. Elle ne lui prête pas d'attention et ne s'interroge pas sur la raison de sa venue soudaine après douze ans d'absence. L'auteur veut ici montrer que les jugements rapides peuvent être dangereux et qu'il convient de s'interroger sur les raisons des agissements des autres, avant de les juger. - La perte de vue des priorités les différents personnages ne cessent de se disputer pour des petites choses sans importance, pour des tournures de phrases qui ne leur conviennent pas. Ils se corrigent les uns les autres de façon assez expéditive et souvent méprisante. Pendant ce temps, ils ne s'intéressent pas aux véritables priorités et à la raison de la présence de Louis dans leur famille aujourd'hui. - La mort elle est sous-jacente dans l'ensemble de la pièce, mais elle n'est finalement pas annoncée, comme laissée en suspens. La pièce "Juste la fin du monde" a connu un grand succès post-mortem. Elle a également été adaptée au cinéma en 2016. Les personnages de la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce Introduction Le mystère central de la pièce, c'est bien Louis… Pourquoi est-il parti, pourquoi est-il revenu, pourquoi est-il reparti sans annoncer sa maladie ? Chaque personnage détient une petite clé pour le comprendre les trajectoires personnelles s'inscrivent dans un groupe familial… Ensemble, ils pourront nous aider à compléter le puzzle… Si vous étudiez Juste la fin du Monde, j’ai réalisé toute une série de vidéos sur cette pièce, plusieurs explications linéaires et thématiques, que vous pouvez retrouver uniquement sur mon site www . mediaclasse . fr Suzanne Suzanne a 23 ans pendant que Louis en a 34 s'il est parti vers 17 ans, elle devait en avoir à peu près 6. Ses reproches ont du sens, mais elle ne sait pas grand-chose. Plus proche d'Antoine, elle connaît bien Catherine, elle est même devenue la marraine de leur garçon qui s'appelle Louis. Suzanne, bien sûr, est heureuse de retrouver son frère aîné. Antoine dit qu'elle veut avoir l'air » et qu'elle ressemble à un Épagneul ». L'épagneul, c'est un petit chien de chasse… Dans la comparaison, Louis serait alors un peu à la fois une proie et un maître retrouvé ? La première problématique de Suzanne, c'est le mouvement. On apprend qu'elle aimerait quitter la maison de sa mère. J'habite toujours ici avec elle. Je voudrais partir mais ce n'est guère possible … on doit se résigner. Partie 1, scène 3, Elle est très fière de posséder sa propre automobile, qui représente symboliquement une certaine liberté. Et en cela elle se rapproche un peu de Louis, mais aussi de son père Nous n'étions pas extrêmement riche, non, mais nous avions une voiture et je ne crois pas avoir jamais connu leur père sans une voiture. Partie 1, scène 4, Mais comme la mère refuse de conduire, Suzanne devient son chauffeur. Et les avions et les aéroports que Louis fréquente... Suzanne ne peut que les imaginer depuis la chambre où il a pris son envol, contrairement à elle C'est comme une sorte d'appartement [...] Il y a plus de confort qu'il n'y en a ici bas, non, pas ici-bas », ne te moque pas de moi, Partie 1, scène 3, Paradis perdu, paradis imaginaire ? Le reproche des cartes postales ressemble étrangement aux plaintes des humains devant le silence de Dieu Tu ne nous en donnes pas la preuve, tu ne nous en juges pas dignes. Et nous n'avons aucun droit de te reprocher ton absence. Partie 2, scène 3, La deuxième problématique de Suzanne, c'est que sa position de benjamine la rend en quelque sorte négligeable On ne m'écoute jamais [...] — Je ne sais pas pourquoi je me fatigue — Partie 2, scène 2, C'est comme une sorte de fatalité qui lui est imposée par la mère. Née tard, elle était enfant quand les garçons ne participaient plus aux sorties en famille. Ils allaient chacun de leur côté faire de la bicyclette, chacun pour soi, et nous seulement avec Suzanne cela ne valait plus la peine » Partie 1, scène 4, v. 129-131 On peut même se demander si elle ne tire pas un certain avantage de cette situation. Elle invite même Louis à prendre le relais du rituel rassurant qu'elle a avec Antoine SUZANNE. — En général, [...] à ce moment-là, Antoine me dit "ta gueule Suzanne." Partie 1, scène 7, Antoine décèle bien cet arrangement de Suzanne, qui d'une certaine manière, se sert de l’absence de Louis Tu voulais être malheureuse parce qu'il était loin mais ce n'est pas la raison, [...] tu ne peux pas le rendre responsable [...] c'est juste un arrangement. Intermède, scène 6, Catherine, c'est la femme d'Antoine, la belle-sœur de Louis. Dès les présentations, on perçoit son ambivalence timide mais bavarde, elle parle longuement de ses enfants, mais avec toutes sortes de précautions oratoires.. CATHERINE. — logique ce n'est pas un joli mot pour une chose à l'ordinaire heureuse et solennelle, le baptême des enfants Derrière cette attitude, on comprend vite qu'elle ne pourra pas aider elle parle plutôt de sujets convenus, en utilisant les mots des autres, des vérités générales CATHERINE. — On dit et je ne vais pas les contredire, qu'elle ressemble à Antoine. [...] Nous vous avions envoyé une photographie d'elle — elle est toute petite, toute menue, c'est un bébé, ces idioties ! — et sur la photographie, elle ne ressemble pas à Antoine [...] quand on est si petit on ne ressemble à rien. Partie 1, scène 2, Ensuite, en dehors de cette scène, elle reste en retrait, plutôt silencieuse, elle s’excuse beaucoup et ne prend pas d'initiatives LOUIS. — Vous ne dites rien, on ne vous entend pas. CATHERINE. — Pardon, non, je ne sais pas. Que voulez-vous que je dise ? Partie 1, scène 6, Troisième raison, plus mystérieuse Plusieurs fois, Suzanne suggère qu'elle ressemble à Louis elle raconte les histoires à la place d’Antoine, elle manie le langage. SUZANNE — Cette fille-là, [...] on la suppose fragile et démunie, [...] mais on se trompe, [...] elle sait choisir et décider, [...] Elle énonce bien. Partie 1, scène 7, Dernière raison qui nous confirme qu'elle ne va pas résoudre l'intrigue. Comme elle le dit elle-même, ce n'est pas son rôle. On peut y voir un clin d'œil du dramaturge au spectateur CATHERINE. — Moi, je ne compte pas et je ne rapporterai rien, je suis ainsi, ce n'est pas mon rôle ou pas comme ça, du moins, que je l'imagine. Partie 1, scène 6, La Mère La Mère, 61 ans, c'est le seul personnage sur scène dont on ne connaît pas le prénom elle a vécu le drame familial depuis le début, mais on devine rapidement qu'elle choisit ses souvenirs… J'avais oublié toutes ces autres années. Partie 1, scène 1, Ces autres années », ce sont celles qui ont suivi la mort de son mari, et le départ de Louis. Cet oubli est fondateur, parce qu'il fait des absents les figures les plus importantes. Antoine et Suzanne, à ses yeux, ne sont que les autres ». LA MÈRE. — Je suis ainsi, jamais je n'aurais pu imaginer [...] que la femme de mon autre fils ne connaisse pas mon fils. Partie 1, scène 1, Antoine n'aura donc jamais qu'une place de second. Louis est paisible », tandis que les autres sont brutaux ». Mais aucun de ces adjectif n'est vraiment mélioratif, écoutez LA MÈRE. — Ils sont brutaux, l'ont toujours été [...] et tu resteras calme comme tu appris à l'être par toi-même — ce n'est pas nous [...] qui t'avons appris cette façon si habile et détestable d'être paisible en toutes circonstances, je ne m'en souviens pas ou je ne suis pas responsable. Partie 1, scène 8, On voit bien ici comment l'oubli lui permet de nier ses responsabilités. Elle continue d’ailleurs de faire la même chose avec ses petits enfants, prévoyant leur destin LA MÈRE. — Le même caractère, le même sale mauvais caractère, ils sont les deux mêmes, pareils et obstinés. Comme il est là aujourd'hui, elle sera plus tard. Partie 1, scène 1, C'est peut-être ça qui explique le mieux ce personnage de la mère comme la Pythie antique, elle conduit chacun à son destin, sans s'en rendre compte... Même lorsqu'elle pense conjurer le sort, en réalité, elle le précipite. N'est-ce pas elle-même qui a convaincu Louis de tricher, de mentir ? LA MÈRE. — même si ce n'est pas vrai, un mensonge qu'est-ce que ça fait ? Juste une promesse qu'on fait en sachant par avance qu'on ne la tiendra pas. Partie 1, scène 8, Le frère cadet de Louis, Antoine, a 32 ans, marié avec Catherine, il a deux enfants, une fille de 8 ans, et un fils de 6 ans. Contrairement à Suzanne, on comprend rapidement que le lien avec son frère est rompu Tu te disais que tu devrais bien un jour revenir [...] Tu crois que c'est important pour moi ? Tu te trompes, ce n'est pas important pour moi, cela ne peut plus l'être. Partie 1, scène 11, En racontant leur enfance, Antoine dénonce le chantage affectif de Louis, qui aura provoqué trois choses. D'abord, l’intériorisation j'étais convaincu que tu manquais d'amour ». Ensuite, la culpabilité coupable de n'y croire pas en silence ». Et enfin, ce qu'il appelle céder », devenir raisonnable », l’oubli de soi. ANTOINE. — Je cédais, je t'abandonnais des parts entières, je devais me montrer, le mot qu'on me répète, je devais me montrer raisonnable ». Partie 2, scène 3, Leurs bagarres d'enfant représentent bien cette relation, où la force d'Antoine lui est retournée en silence accusateur ANTOINE. — j'y pense juste à l'instant, ça me vient en tête celui-là se laissait battre, perdait en faisant exprès et se donnait le beau rôle. Partie 2, scène 2, Et finalement, cette absence de Louis, n'est-ce pas justement la même stratégie ? Une défaite, une fuite, tournées en silence accusateur ultime ? Et [...] lorsque tu nous abandonnas, je ne sais plus quel mot définitif tu nous jetas à la tête, je dus encore être le responsable. Partie 1,scène 3, 154-158 Être raisonnable est donc devenu être responsable » qui a d’ailleurs un double sens être coupable, mais aussi, prendre des responsabilités. La mort du père et le départ de Louis ont implicitement reporté sur Antoine un poids que la mère semble ne pas comprendre LA MÈRE. — autre idée qui lui tient à cœur et qu'il répète, ne plus rien devoir. À qui, à quoi ? Je ne sais pas, c'est une phrase qu'il dit parfois. Partie 1, scène 8, Pour Antoine, le départ de Louis est surtout une lâcheté. Lui au contraire, Antoine, met un point d'honneur à être là, ou en tout cas à rester à portée de main comme il dit ANTOINE. — Vous me retrouvez toujours, jamais perdu bien longtemps, [...] On peut me mettre la main dessus. Intermède, scène 8, Et c'est certainement cette attitude que Suzanne décrit comme un petit arrangement » contrairement à Louis, qui a le droit de partir, Antoine préfère donner l'exemple. ANTOINE. — Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, Mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple. Partie 1, scène 11, p102. Et en effet, contrairement à Louis, qui est écrivain, Antoine n'est pas dans les mots, il travaille dans une usine d'outillage, il se méfie des histoires Des histoires et rien d'autre. [...] Tu m'as vu et tu ne sais pas comment m'attraper, comment me prendre » - vous dites toujours ça, [...] c'est une méthode, c'est juste une technique pour noyer les animaux Partie 1, scène 11, Antoine est donc exactement comme le spectateur réticent, dans l'ère du soupçon, très utile au dramaturge pour mettre en cause l'illusion théâtrale et le personnage tragique ANTOINE. — Des histoires. [...] Et moi, [...] je ne saurai jamais ce qui est vrai et ce qui est faux, la part du mensonge. Partie 1, scène 11, Louis a 34 ans. Dans la pièce, c'est le seul à avoir de vrais monologues, qui nous donnent accès à ses pensées, un peu comme la focalisation interne dans le roman. Mais on est au théâtre… Et donc se pose la question de savoir à quel point Louis ignore le public… Trahit-il ses pensées, ou bien choisit-il ce qu'il nous révèle ? Et c’est bien là le cœur de la pièce le jugement de Louis. Est-ce que ses intentions sont pures ? Pourquoi est-il parti, revenu, reparti sans rien dire ? Est-ce par courage lâcheté, tendresse, culpabilité, égoïsme ? D'abord, force est de constater qu'il ne montre pas de signes d'affection. Suzanne est la plus sensible à ces défauts son propre frère, il ne l'embrasse pas. ». Dans l'épisode des cartes postales, elle démontre bien leur côté impersonnel. Et cette indifférence se confirme par de petits indices. Louis se trompe et appelle ses neveux filleuls »… Il ne connaît rien du métier d'Antoine, ou encore dans l'épilogue, il choisit symboliquement d'éviter les méandres de la route il préfère ne croiser personne. C'est un personnage avant tout solitaire. Mais en plus, on pourrait dire qu'il tire un intérêt du fait d'être lointain cela le rend désirable, comme le dit Antoine. Il reste le centre de l'attention. Suzanne dit qu'on peut le qualifier d'homme habile, "plein d'une certaine habileté" » On peut donc se demander à quel point c’est intentionnel. Il y a d'abord les petits reproches détournés, comme lorsqu’il accuse son frère d’être, non pas méchant, mais déplaisant. Autre exemple, au moment de son départ, il utilise l'expression joindre l'utile à l'agréable ». N'est-ce pas pour mieux piéger Antoine ? ANTOINE. — C'est cela, voilà, exactement, comment est-ce qu'on dit ? d'une pierre deux coups ». SUZANNE — Ce que tu peux être désagréable, [...] ce n'est pas imaginable. Partie 2, scène 2, On peut penser que c'est juste une expression malheureuse, mais Louis a déjà déclaré lui-même son intention LOUIS. — Il semble vouloir me faire déguerpir[...]. Il ne me retient pas, et sans le lui dire, j'ose l'en accuser. Et pourtant, on peut quand même se demander si Louis ne s'accuse pas un peu trop lui-même, par culpabilité, par haine de soi ? Il compare ses abandons à des meurtres Je vous tue les uns après les autres, vous ne le savez pas et je suis l'unique survivant, je mourrai le dernier. Partie 1, scène 10, Donc dans un deuxième temps, on peut essayer de lui trouver des circonstances atténuantes. La première chose qui suscite notre empathie, c'est sa maladie, la mort prochaine. C'est un personnage en pleine crise existentielle Comme l'Étranger de Camus, condamné à mort, il se confronte à l'absurdité de la vie Je suis un étranger. Je me protège. [...] Je ne crois en rien [...] Ce à quoi bon » rabatteur de la Mort — elle m'avait enfin retrouvé sans m'avoir cherché. Partie 1, scène 10, Deuxième circonstance atténuante la mort de son père quand il était adolescent. Ce n’est pas explicite, mais ça pourrait bien expliquer cette conviction qu'un jour ou l'autre on ne l'aime plus ». Il préfère donc abandonner les autres plutôt que d’être lui-même abandonné On les observe et on ne les aime pas beaucoup, les aimer trop rendrait triste et amer et ce ne doit pas être la règle. Partie 1, scène 10, Et comme conséquence de la mort du père, aussi, l’importance que prend son rôle de frère aîné. On le découvre dès la première scène, c'est une tradition familiale le premier héritier mâle prend le prénom du père. En partant, Louis reporte ce poids sur son frère cadet. Dernier élément qui joue un rôle dans ce schéma l'homosexualité supposée de Louis, qui est plus explicite dans le film de Xavier Dolan. On devine que cela bouleverse l'ordre traditionnel, la continuité de la lignée. Dans la pièce, on peut trouver plusieurs indices de cette homosexualité supposée Catherine insiste sur l'idée que Louis n'aura pas d'enfants, et Antoine fait aussi allusion aux hommes et aux femmes avec lesquels du dois vivre depuis que tu nous as quittés. » Louis le dit lui-même la pire des choses serait que je sois amoureux » ce qui laisse entendre que sa famille ne l'accepterait probablement pas. Alors, innocent, coupable Louis ? Et si ce procès qu'on lui fait constamment, c'était au fond celui du Héros tragique ? Plusieurs fois, on constate que la mort et le mystère qui planent sur lui suscitent la terreur et la pitié, et c'est cela qui le rend si fascinant La Mort prochaine et moi nous sommes élégants et désinvoltes … nous pourrions les séduire. Partie 1, scène 10, Plusieurs fois, ce rôle de l'homme malheureux ou faussement fragile est comparé à une tricherie, ou à un masque, qui cache la réalité intérieure du personnage. Tout ton soi-disant malheur n'est qu'une façon [...] que tu as et que tu as toujours eue de tricher, [...] d'être là devant les autres et de ne pas les laisser entrer. C'est ta manière à toi, ton allure, le malheur sur le visage comme d'autres un air de crétinerie satisfaite, tu as choisi ça et cela t'a servi et tu l'as conservé. Partie 2, scène 11, Personnage de tragédie, mais aussi personnage de comédie, Louis tient du Misanthrope, rêvant d’exil. Et il tient aussi Tartuffe incarnant la bonté même, il triche flatte ses ennemis pour mieux paraître inoffensif… Et enfin, peut-être, malade imaginaire qu'est-ce qui nous prouve qu'il est vraiment mourant, qu'il est vraiment mort ? La comédie menace sans cesse le sérieux de la tragédie. Mais Louis déborde parfois son rôle d'acteur pour devenir metteur en scène ou même écrivain, puisque c'est son métier. Par exemple, il rêve d'écrire les tirades des autres On voudrait commander, régir, profiter médiocrement de leur désarroi et les mener encore un peu. On voudrait [...] leur faire dire des bêtises définitives. Partie 1, scène 10, Mais une chose distingue bien Louis de Lagarce lui-même au fond, il n’écrit pas, et on pourrait même dire, il ne crie pas. Et si les pièces de Lagarce étaient justement ce cri poussé ? Je devrais pousser un grand et beau cri, [...] hurler une bonne fois, mais je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait. Partie 2, scène 3, L’écrivain est toujours un peu un démiurge. S'il meurt, que deviendront son monde et ses personnages ? LOUIS. — Au début, ce que l'on croit [...] c'est que le reste du monde [...] pourrait disparaître avec soi, [...] m'accompagner et ne plus jamais revenir. Que je les emporte et que je ne sois pas seul. Partie 2, scène 3, Soutenez le site et accédez au contenu complet. ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde 🎞️ Les personnages diaporama de la vidéo ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde 🧠 Les personnages texte de la vidéo au format PDF ⇨ Lagarce, Juste la fin du Monde 🎧 Les personnages de la pièce analyse et citations podcast Fév 05 De harperlit dans la catégorie Lectures cursives, oral de bac, Pièces de théâtre INCENDIES de W. Mouawad Un petit dossier de lecture cursive Pour la seconde, la première notamment la séquence sur Juste la fin du monde de Lagarce et le parcours crise personnelle, crise familiale ou encore pour travailler en HLP sur la violence notamment. Vous avez tout pour percevoir les enjeux de la pièce en autonomie et vous lancer dans un oral de bac ! Et un petit dossier Harper lit… c’est ici Incendies Lecture cursive dossier, Incendies, lecture cursive, Mouawad, théâtre

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